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2023 : Baisse des prix du gaz, mais avec un éventuel risque d’une nouvelle flambée de prix

Par Lucie Deschamps
Publié le 20 avril 2023

Depuis le début de l’année 2023, le prix du gaz connaît un calme plat. En effet, le niveau des indicatifs du prix du gaz naturel connaît une tendance baissière, bien que les chiffres restent plus élevés que les moyennes en 2017 et en 2021. Malgré la situation, les consommateurs ne sont pas à l’abri d’une nouvelle flambée de prix. Explications !   

Début 2023 : baisse considérable des prix du gaz 

Le 17 avril 2023, le centre de recherche spécialisé Oxford Institute for Energy Studies a dévoilé le résultat d’une étude autour des prix mondiaux du gaz fossile. Suite à l’inflation successive en 2022, les tarifs actuels sont en baisse ou plus précisément en accalmie.
En effet, depuis le début de l’année, le prix du gaz sur la bourse européenne EEX est passé en dessous de la barre des 100 € le MWh, pour atteindre même 40 889 €/MWh mi-avril. L’indicateur du tarif de gaz de fossile appelé Rotterdam (Title Transfer Facility, TTF) a aussi connu une baisse d’environ 33 % contre près de 25 % pour le gaz naturel liquéfié Japan Korea Marker ou JKM en Asie. 
Toutefois, en comparaison avec les moyennes des années précédentes, les chiffres sont toujours élevés et risqueraient d’augmenter à nouveau.
Selon les auteurs de l’étude, « un rebond même relativement minime de la demande en Europe ou en Asie pour profiter des bas prix, un hiver froid, ou une rupture d’approvisionnement comme en 2022 sur le terminal de liquéfaction de Freeport (au Texas, NDLR) pourrait facilement perturber l’équilibre actuel ».

Un risque probable d’une nouvelle inflation 

La baisse de la consommation en Europe, en raison d’un hiver clément, figure parmi les principales raisons de la diminution du prix actuel du gaz. Grâce à ce comportement, il reste encore un niveau de stockage « record pour un premier trimestre ».
Ajoutée à cela, la demande partout dans le monde a diminué considérablement tandis que l’offre mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) s’est accrue légèrement.
Les auteurs du rapport affirment néanmoins qu’« il est trop tôt pour être confiant dans le fait que les signaux pointent nécessairement dans une bonne direction pour l’ensemble de 2023 ». Ils ajoutent également que les prix sont « largement au-dessus du niveau moyen des cinq dernières années ».
Une éventuelle flambée de prix n’est donc pas à exclure. À titre de rappel, la crise liée au prix du gaz a débuté bien avant la guerre en Ukraine ou plus précisément en 2021. Une page qui n’est probablement pas fermée entièrement. Selon l’étude trimestrielle parue lundi, « il ne faudrait pas grand-chose pour provoquer un fort rebond ». D’ailleurs, les chercheurs ont souligné que « l’une des grandes questions est de savoir comment la levée des restrictions liées au Covid en Chine va impacter les marchés de l’énergie ». Les demandes pourraient, en effet, augmenter, ce qui pourrait avoir un impact sur les tarifs proposés aux consommateurs.
Ils confirment que plusieurs points risqueraient de déclencher une nouvelle inflation, notamment la réduction des exportations de Russie. 
Les prix risquent également d’augmenter dans le cas où l’Europe agit contre les importations de GNL russe.  

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