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    La consommation électrique du bitcoin dans le viseur

    Par Lucie Deschamps
    Sommaire

      Le succès du bitcoin tient principalement à une particularité, celle de transiter directement du vendeur à l'acheteur via leur ordinateur respectif. Sous son nom à consonance presque ludique, cette monnaie dite cryptographique, cache toutefois un inconvénient majeur sur le plan environnemental. En effet, la consommation électrique du bitcoin, déjà galopante, se voit désormais boostée par le géant Tesla. Explications.

      Le bitcoin, irréversiblement énergivore ?

      Techniquement, c’est ce que l’on appelle l’extraction du bitcoin qui génère une consommation électrique importante. Concrètement, elle implique en effet la mobilisation de très nombreux ordinateurs dédiés aux vérifications des transactions.

      On parle de minage, pour définir le processus de sécurisation qui encadre les envois et réceptions de la monnaie cryptée ; pour cela, les mineurs utilisent l’informatique afin de procéder à des calculs mathématiques complexes, pour le compte du réseau. Contre ce service rendu, les mineurs gagnent des récompenses sous forme de nouveaux bitcoins. Ils perçoivent aussi des sommes liées aux transactions confirmées. Ainsi, dans ce cercle financièrement vertueux, les mineurs connectent toujours plus d’ordinateurs pour générer davantage de profits. Et ce, en continu, ce qui a pour conséquence une énorme consommation d’électricité qui n’est pas près de s’arrêter…

      En effet, au regard de ce fonctionnement, le réseau bitcoin implique une production de CO2 grandissante. De plus, dans la mesure où plus le prix de cette cryptomonnaie augmente, plus la machine s’emballe, cette voracité en énergie semble devenue ingérable. L’université de Cambridge s’est penchée sur la question et a mis en place un outil permettant d’estimer la consommation d’électricité du bitcoin. A en croire Michel Rauchs, l’un des chercheurs à cette initiative, « c'est vraiment par conception que Bitcoin consomme autant d'électricité ! Ce n'est pas quelque chose qui va changer à l'avenir, à moins que le prix de Bitcoin ne baisse de manière significative…».Voilà qui est peu probable, suite à l’annonce d’Elon Musk.

      L’impact de Tesla et la question environnementale

      « You can now buy a Tesla with Bitcoin ». Ce sobre tweet d’Elon Musk le 24 mars ne sera pas sans conséquence dans cette grande loterie. Il fait suite à l’annonce de l’acquisition par la firme de 1,5 milliards de bitcoins en janvier dernier. Désormais, les américains peuvent donc s’offrir une Tesla avec cette devise virtuelle, et le reste du monde suivra dans le courant de l’année. Et oui, pour recharger votre Tesla payée en bitcoins sur une aire d’autoroute française, il faudra attendre encore un peu… Conséquence directe de la nouvelle, la valeur spéculative de la cryptomonnaie ne cesse d’augmenter et culminait le même jour à plus de 50 000 dollars (évolutif) ! Par ricochet, cette hausse de prix ne peut qu’engendrer une utilisation toujours plus massive des ordinateurs spécialisés qui pullulent dans les centres de cryptominage.

      La position de Tesla, qui ne joue pas en faveur de la transition énergétique, pose donc question. En effet, la firme d’Elon Musk a reçu 1,5 milliards de dollars de subventions environnementales avant cet investissement. En dépensant la même somme pour acquérir des bitcoins, celui-ci ne peut ignorer que l’activité des innombrables ordinateurs dédiés à cette monnaie fonctionnent à l’électricité qui elle-même, provient du charbon. Et que donc, l’impact environnemental de l’opération est très négatif pour son image. Et pour cause, la consommation électrique de cette monnaie numérique serait déjà gargantuesque.

      La consommation électrique du bitcoin 

      Des chercheurs de l’université de Cambridge ont mis en ligne un outil permettant de comparer la consommation générée par l’extraction du bitcoin.

      Pour ce qui est de la méthode, les données reposent sur la modélisation de la durée de vie économique des mineurs. Elles considèrent par ailleurs qu’il existe des disparités d’efficacité entre les différentes machines d’extraction dispersées ans le monde. Enfin, les chercheurs se basent sur un prix d’électricité moyen de 0,05 dollars/KWh.

      En conclusion, les chercheurs mettent leurs estimations en balance avec la consommation en électricité de différents pays tels que l’Argentine… qui est battue ! De même que les Pays-Bas ou les Émirats Arabes Unis. Les 136 TWh annuels potentiellement avalés par l’extraction des bitcoins seraient ainsi plus proches des 122 TWh dépensées par la Norvège.

      Pour l’anecdote, l’étude de Cambridge ajoute que cette quantité d’énergie pourrait servir à alimenter les bouilloires anglaises pour les litres de thé consommés au Royaume-Uni pendant 30 ans. A l’inverse, l’outil mentionne aussi l’électricité perdue par les appareils ménagers allumés mais non utilisés aux États-Unis : elle pourrait alimenter le réseau bitcoin durant plus d’un an et demi !

      Mais trêve de plaisanterie, il est désormais question d’une taxe carbone ciblée sur les cryptoconcurrences pour pallier cette trop grande gourmandise en énergie.

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