La consommation de charbon pourrait atteindre des niveaux records cette année
Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la consommation mondiale du charbon est un peu plus élevée chaque année. En 2022, elle a atteint un « plus haut historique ». Cette année encore, la situation se corse. En effet, d’après le rapport publié le 27 juillet 2023 par l’agence, les chiffres pourraient atteindre « un nouveau record ». Explications !
Un nouveau pic probable pour le charbon cette année
Le charbon est l’un des principaux combustibles émetteurs de CO2 (le responsable du réchauffement climatique) dans l’atmosphère. L’utilisation massive de cette énergie fossile est donc une mauvaise nouvelle pour la planète et le climat. D’autant plus que le mois de juillet 2023 détient certainement le record du mois le plus chaud jamais enregistré, comme l’ont affirmé l’observatoire européen Copernicus et l’ONU ce jeudi 27 juillet.
Or, d’après les estimations de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la demande mondiale en charbon au premier semestre 2023 est équivalente à 4,7 milliards de tonnes, soit une croissance de 1,5 %. Pour l’agence, cette hausse est probablement due à la baisse des cours revenus au niveau de 2021.
En effet, malgré la crise liée au Covid et à la guerre en Ukraine, les cours du charbon n’ont pas changé. Mais pas seulement ! Les tarifs ont été relativement bas vers le début de l’année 2023, un détail qui a attiré davantage les acheteurs.
Une consommation élevée pour les pays asiatiques
Les données de l’AIE montrent que les économies avancées, notamment l’Europe et les États-Unis, affichent une importante baisse de consommation, à hauteur de 24 % et de 16 % sur un an respectivement.
L’agence a, en revanche, révélé que l’Asie émergente était la partie du monde la plus consommatrice de charbon. Concrètement, les importations chinoises ont augmenté de près de 50 % en un an durant le premier semestre.
D’ailleurs, la Chine et l’Inde affichent une augmentation de consommation de près de 5 % en seulement 6 mois.
L’explication la plus plausible est notamment liée à la fabrication d’acier par les sidérurgistes. Lors de la publication de ses résultats semestriels le 27 juillet, ArcelorMittal, le deuxième sidérurgiste mondial, a indiqué s’attendre à une croissance de 6 à 8 % de la consommation d’acier en Inde pour cette année. Pour la Chine, le niveau de consommation devrait être plus stable.
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L’Europe et les États-Unis, sur la bonne voie
Dans son communiqué, l’AIE affirme que « la forte croissance continue des économies asiatiques compense les baisses en Europe et en Amérique du Nord ». Cette année, la Chine, l’Asie du Sud-est et l’Inde sont celles qui consomment quasiment trois quarts du charbon mondial. L’Amérique du Nord et l’Europe ne représentent, quant à eux, que 10 % de la demande, contre environ 40 % il y a environ une trentaine d’années.
L’agence estime que l’usage du charbon dans les centrales électriques en Europe devrait se réduire petit à petit cette année. Et ce, grâce au développement des énergies renouvelables qui sont moins polluantes et plus durables, mais aussi au rebond du nucléaire et de l’hydroélectricité.
Elle a toutefois souligné qu’« en 2023 et 2024, les petits reculs enregistrés dans le monde sur l’utilisation du charbon pour alimenter des centrales électriques seront compensés par une augmentation de son utilisation dans l’industrie ».
