Le gaz à son prix le plus bas depuis le début de cette année
Le prix du gaz a encore baissé sur le marché de gros pour cette deuxième semaine du mois de mai. La situation gagne en stabilité et l’Europe ne devrait avoir aucun mal à passer l’hiver, à l’exception de la France.
Le prix du gaz sur le marché de gros continue à baisser et établit un nouveau record
Depuis le début de ce mois, le prix du gaz sur le marché de gros est passé largement en dessous de la barre des 40 € le MWh (mégawattheure). Pour cette deuxième semaine, un nouveau record vient d’être franchi puisque les prix sont passés en dessous de la barre des 35 €. Selon l’indice EEX (PEG), le MWh s’est établi à 33 307 € pour le 8 mai 2023, le prix le plus bas observé à l’heure actuelle. On est cependant loin des prix d’avant crise (2020) qui tournaient autour des 15 € le MWh. Le tableau ci-dessous récapitule l’évolution des prix depuis le début de cette année.
Date | Prix du gaz naturel (PEG) |
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8 mai 2023 | 33 307 €/MWh |
1 mai 2023 | 36 423 €/MWh |
30 avril 2023 | 35 022 €/MWh |
15 avril 2023 | 41 146 €/MWh |
1er avril 2023 | 46 622 €/MWh |
15 mars 2023 | 43 868 €/MWh |
1er mars 2023 | 46 300 €/MWh |
15 février 2023 | 52 367 €/MWh |
1er février 2023 | 56 507 €/MWh |
15 janvier 2023 | 60 317 €/MWh |
1er janvier 2023 | 60 780 €/MWh |
Aucun changement constaté au niveau des fournisseurs locaux
Malgré l’arrivée imminente de la fin du TRVG (tarif réglementé de vente du gaz), prévue le 30 juin, les fournisseurs locaux n’ont pas encore annoncé de nouveaux tarifs ou de changements au niveau de leurs offres pour particuliers. Ci-après les tarifs en vigueur pour cette semaine.
La France est à la traîne en termes d’approvisionnement en GNL
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Europe devrait disposer d’assez de stock pour faire face à l’hiver prochain. Les réservoirs souterrains de gaz dans l’Union européenne (UE) sont actuellement remplis à hauteur de 60 %, contre seulement 35 % à la même période en 2022.
Ce constat n’est malheureusement pas valable pour la France qui pourrait être pénalisée par les grèves contre la réforme des retraites. Les manifestations ont eu des répercussions sur les principaux terminaux méthaniers sur le territoire. L’approvisionnement en GNL du pays a chuté de 23 % durant le premier trimestre de cette année (50 % rien que pour le mois de mars). À l’heure actuelle, l’Hexagone est contraint de puiser dans ses réserves et se retrouve avec les stocks les plus bas dans l’Union européenne. Si cette tendance se poursuit, il faudra s’attendre à une hausse des prix pour l’hiver.