Étiquette énergie : définition et impact sur les prix de l’immobilier
Si les considérations environnementales tendent à influencer toujours plus de domaines, l’immobilier ne fait pas exception, bien au contraire. L’effet confinement a d’ailleurs motivé les acquéreurs de logements à s’écarter des grandes villes pour bénéficier de plus d’espaces verts et ouverts. Au point que certaines régions comme la Bretagne connaissent une hausse de prix inédite. Qu’en est-il des préoccupations énergétiques ? D’après une récente étude des Notaires de France, l’étiquette énergie a aussi un impact direct sur le prix des biens immobiliers.
Focus sur la "valeur verte" des biens immobiliers.
Qu’est-ce que l’étiquette énergie ?
L’étiquette énergie est une des deux composantes du diagnostic de performance énergétique (DPE) des biens immobiliers. Avec l’étiquette climat, elles permettent respectivement d’évaluer :
- la consommation d’énergie du logement ;
- les émissions de gaz à effet de serre du logement.
Valable dix ans, le DPE est exigé lors de la vente ou de la location d’un bien. Il met ainsi à disposition du nouvel occupant les informations destinées à optimiser les performances énergétiques de son habitation.
L’étiquette énergie effectue en effet un classement des logements allant de les lettres A à G, de la meilleure performance énergétique à la plus mauvaise. Par exemple, une maison classée C est moins énergivore qu’une villa classée F ou G. Ces deux dernières lettres caractérisent d’ailleurs les biens désignés par le terme de « passoires thermiques ».
L’étiquette énergie et la valeur verte des logements
La mise en évidence de ces critères énergétiques, notamment sur les annonces des biens a logiquement fini par influencer leur valeur financière. C’est ce qu’a confirmé une étude des Notaires de France, qui nuance l’information selon le type et la localisation des biens.
Premier constat : l'étiquette énergie influence davantage le prix des maisons. Selon l’étude mentionnée, une maison classée F ou G voyait même son prix moyen chuter de près de 20% par rapport à une maison semblable classée D en 2018. Au contraire, les catégories A et B se vendent en moyenne à un prix entre 5% et 11% supérieur à l’échelle nationale. Mais la tendance se retrouve en régions.
Concernant les appartements, la surcote est palpable pour les meilleures étiquettes. En revanche, les mauvais classements (de E à G), n’ont généralement qu’un faible impact sur la baisse du prix.
Second constat : très logiquement, dans les zones dites tendues, l’étiquette énergie n’a que peu d’effets sur le prix des biens immobiliers. Paris reste un exemple flagrant, dans la mesure où l’offre y est nettement inférieure à la demande. Ainsi, toujours selon l’étude des Notaires de France, la surcote des appartements très bien classés (A et B) ne se situe qu’entre 5 et 8% dans les zones hyper tendues telles que A et B1. A l’inverse, elle grimpe à 17% en zones B2 et C.
Mise à part l’exception des villes et zones où le marché immobilier est tendu, l’influence de l’étiquette énergie sur le prix est donc manifestement établie. De quoi encourager les propriétaires à engager si nécessaire des travaux d’amélioration des performances énergétiques.